Taux de survie, une des métriques clés de la Financière Florentine, qui baisse en ce début d’année à 67%.

Chaque année, début janvier, nous mettons à jour notre taux de survie et la durée moyenne de notre engagement aux côtés se nos startups. Cette année, nous ne pouvions trop nous cacher derrière la mise en liquidation prochaine d’Ekoia, finalement actée le 15 février 2023.

Avec douze investissements en direct, cela faisait quatre liquidations et donc un taux de survie passant de 75% à 67% pendant que la durée moyenne de participation elle augmentait, bien sûr, de 4,9 à 5,4 ans.

Nous ne disposons d’aucune comparaison si ce n’est que notre performance est à peine supérieure à celle brute recensée par l’INSEE (60% de survie à 5 ans). Mais l’INSEE prend en compte toutes les créations, notamment d’emploi individuel ou dans des métiers existant et où l’entrée sur le marché est plus facile.

De même les fonds de capital-risque considèrent qu’un tiers de perte est plutôt un bon ratio et ils investissent sur des projets bien plus mûrs (2-4 ans plus tard) que la Financière Florentine.

Le troisième argument qui fait que nous pouvons prendre cette nouvelle avec un peu de recul c’est que la perte conséquente de 8 points de performance (75% vers 67%) ne résulte que d’un dossier, car notre base d’investissement était très réduite (douze investissements).

L’histoire est encore assez loin d’être terminée, mais nous pouvons tirer quelques enseignements de cette première approche française professionnelle du micro-capital-risque :

1/ Nous avons joué un formidable rôle de détonateur auprès notamment des financements publics permettant des leviers de *10 (50k€ => 500k€ sur deux ans) grâce à notre premier investissement et notre engagement opérationnel

2/ Ce coup d’accélérateur a propulsé les projets face à leur destin : nos quatre échecs ont eu lieu dans les deux premières années de notre investissement, aucune entreprise qui a passé ce cap n’a dû arrêter ensuite

3/ En investissant plus en amont, nous avons cherché des projets plus incertains et malgré tout notre savoir-faire, notre taux de casse est réduit par rapport à nos collègues du capital-risque, mais nous sommes toujours en attente d’un TRI.

Un triplet 67% de survie / 5+ années de détention / TRI positif donnerait à notre expérience une saveur particulière et de quoi méditer sur cette nouvelle activité dont nous aurons été les pionniers en France.

Nous savons ce qu’il nous reste à faire 🙂